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CORRESPONDANCE

Mon roman paraîtra, sans faute, mercredi prochain 17, jour de l’ouverture du canal de Suez.

Ma princesse est partie ce matin pour Compiègne.

D’Osmoy revient vendredi retravailler à la Féerie.

Voilà toutes les nouvelles.

Moi aussi, pauvre loulou, je voudrais être chez toi. Tu me dis, sur notre petit dîner de l’autre jour, précisément ce que j’ai senti. Nous nous entendons bien, n’est-ce pas, ma chère Carolo ?

Quand reviens-tu ? il y a si longtemps qu’on ne s’est vu un peu longuement ! Mon intention est de m’en retourner à Croisset vers le 20 décembre et d’y rester jusqu’à la fin de janvier. Puis j’irai passer huit jours chez Mme Sand ; je reviendrai à Paris et j’en partirai avec vous au mois de mai pour aller à Croisset travailler à ce brave Saint Antoine.

À la fin de cette semaine j’arrangerai la fameuse fourrure. J’espère dans une huitaine posséder le complément de mon mobilier, et mon bouquin paraîtra en même temps ! il ne me manquera (pour compléter mon luxe) que ma fameuse nièce. Deux bons baisers sur ta gentille mine.

Vieux.

1081. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi, minuit [15 novembre 1869].

Rien de nouveau, mon loulou. Ta bonne maman va bien, quoique hier, au dîner que j’ai