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CORRESPONDANCE

sang dont tu me parles. Est-ce bien vrai ? N’as-tu pas fait trop d’exercice ? trop marché ?

Tâche de venir à Paris cet hiver ; il me semble que nous avons bien des choses à nous dire.

Au revoir, ma chère Laure, et compte toujours sur ton vieux camarade qui t’embrasse.


1422. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Dimanche soir [7 décembre 1873].

Excusez-moi, Princesse, de n’avoir pas répondu plus tôt à votre bonne petite épître du 20 novembre. Mais j’ai tant travaillé qu’il faut être indulgente. Bref, j’ai fini Le Candidat. Carvalho est venu en entendre la lecture ici, dimanche, et il en a paru content. Je dois entrer en répétition vers la fin de ce mois.

Mais sait-on jamais ce qui peut advenir dans le monde des théâtres ! À la grâce de Dieu !… N’importe ! je ne suis pas près de recommencer des exercices pareils et je regrette même de m’y être livré. Il faut pour cela être jeune et moins névropathe que je ne suis.

Quoi qu’il en soit, avant quinze jours, vers la fin de la semaine prochaine probablement, j’aurai le plaisir de vous voir. Si j’entrevois pour mon hiver une série d’embêtements, je m’en console en songeant que je passerai de bonnes heures près de vous.

La politique m’a l’air de se calmer ! Nous allons être pour quelque temps au plat fixe, jusqu’à un nouveau tremblement. Le ministère ne