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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Agréez, je vous prie, toutes mes excuses et recevez une cordiale poignée de main de

Votre tout dévoué.


1529. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, [24 ou 25 mars 1875].
Mon Loulou,

Le bon Moscove, à qui j’ai dit que je t’avais prêté son Goethe, s’offre à t’aider dans la traduction du Prométhée, car il paraît que c’est difficile. Arrange-toi avec lui. Il est à ta disposition. J’ai rencontré Bonnat, et je ne lui ai pas parlé de toi. Mais c’est lui qui m’en a parlé le premier.

— Dites-donc ! Mais vous avez une nièce qui a du talent, vous !

Je te rapporterai la suite du dialogue, dont la fin a été celle-ci : « Quand je commence à ne plus pouvoir dormir, c’est alors que je commence à bien travailler ». Bref, il m’a parlé de toi avec de grands éloges…

Le pauvre « Tout-Paris[1] » est en train de mourir. J’envoie Émile chercher de ses nouvelles.

Ma tache au front pâlit. Mais le moral est toujours très bas (je n’en parle plus, par égard pour les autres, voilà tout) ; cet hiver m’a cassé les reins. J’ai deux idées permanentes, deux incertitudes qui me rongent.

Vendredi, à 1 heure, j’aurai la visite du Mos-

  1. Amédée Achard.