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CORRESPONDANCE

1544. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset, vendredi, 5 heures [23 juillet 1875].

[…] Est-ce demain que tu reviens, pauvre fille ? Tu dois être brisée par le déménagement, et à la fatigue physique s’ajoutent toutes ces angoisses ! Ah ! chère Caro, moi qui aurais tant voulu te voir heureuse ! Quelle blessure à ma tendresse que votre ruine ! Je ne peux pas me fourrer ça dans la cervelle ! Quelquefois je parviens à l’oublier pendant quelques minutes, puis c’est comme un coup de poignard qui revient.

Allons ! ne gémissons plus ! Je vais m’habiller et m’acheminer tout doucement par le bord de l’eau jusqu’à Saint-Sever.

Demain matin, j’espère avoir une lettre m’annonçant ton arrivée, tout au moins pour dimanche.

Il nous faut attendre encore huit jours pour savoir le résultat du voyage de Winter. Ce sera juste la fin du mois. Sera-t-il encore temps ?

À bientôt, pauvre chère fille. Je t’embrasse très fort.

Ton vieil oncle.


1545. À GEORGES CHARPENTIER.
Mercredi soir [fin juillet-début août 1875].

Moi aussi, mon cher ami, j’ai eu des embêtements, de très graves embêtements que je vous dirai, et qui malheureusement ne sont pas finis !