Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/248

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L’officier, rentrant.

Nous avons trouvé dessous un monstre !

Couturin.

Un monstre ?

L’officier.

Oui, ô Souverain, un être vert et démodé.

Couturin.

Qu’on l’amène !

Tous.

Quelle bravoure !


Scène III.

Les Précédents, JEANNE.

Elle entre avec des gants verts Empire qui lui montent jusqu’aux coudes, et faisant beaucoup de plis sur les bras ; une coiffure à la girafe, un châle jaune par-dessus sa tunique et un ridicule à la main. À son aspect, Couturine pousse un cri aigu et tombe à la renverse. Graisse-d’Ours se lève indigné ; Couturin, avec un petit mouvement d’effroi, se recule sur son trône ; les dames arrachent vivement les feuilles de l’arbre à éventails et se cachent le visage dessous. Brouhaha général.

Les hommes s’écrient.

— Arrière !

— Va-t’en !

— Cache-toi !

Les dames.

— C’est une horreur !

— Une turpitude !

— Une antiquité !…