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FABLE XI.

LE DERVIS, LA CORNEILLE ET LE FAUCON.


U

n de ces pieux solitaires

Qui, détachant leur cœur des choses
d’ici-bas,
Qui, détachant leur cœur des chosesFont vœu de renoncer à des biens qu’ils n’ont pas,
Pour vivre du bien de leurs frères,
Un dervis, en un mot, s’en allait mendiant
Et priant,
Lorsque les cris plaintifs d’une jeune corneille,
Par des parents cruels laissée en son berceau
Presque sans plume encor, vinrent à son oreille.
Notre dervis regarde, et voit le pauvre oiseau
Allongeant sur son nid sa tête demi-nue ;
Dans l’instant, du haut de la nue,
Un faucon descend vers ce nid ;