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poëme.

Son épouse eut un fils ; et cet enfant si beau
Des bienfaits du Seigneur est un gage nouveau ;
C’est l’aïeul de David. Noémi le caresse,
Elle ne peut quitter ce fils de sa tendresse,
Et dit, en le montrant sur son sein endormi :
« Vous pouvez maintenant m’appeler Noémi. »

De ma sensible Ruth, prince, acceptez l’hommage.
Il a fallu monter jusques au premier âge
Pour trouver un mortel qu’on pût vous comparer.
En honorant Booz j’ai cru vous honorer ;
Vous avez sa vertu, sa douce bienfaisance ;
Vous moissonnez aussi pour nourrir l’indigence ;
Pieux comme Booz, austère avec douceur,
Vous aimez les humains, et craignez le Seigneur.
Hélas ! un seul soutien manque à votre famille ;
Vous n’épousez pas Ruth, mais vous l’avez pour fille[1].

  1. Madame la duchesse d’Orléans, mère du roi Louis-Philippe.
    (Note des éditeurs.)