Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/27

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pas tout à fait sûr, mais alors, c’était de l’Hébreu pour moi. Adoré, sans doute lut dans mes yeux ma stupéfaction, et riant de son bon rire de Lons-le-Saulnier : « Bah, bah, me dit-il, ce n’est pas si sorcier que tu te l’imagines. Tout s’éclaircira bientôt, tu verras. Et d’abord, ce soir, je t’emmène au « Panier Fleuri ! » Tu entendras les Poètes. » Là-dessus il me quitta ayant, paraît-il, à terminer un sonnet qui devait avoir trois sens : un pour les gens du monde, un pour les journalistes, et le troisième affreusement obscène, pour les initiés, à titre de récompense. Vous savez tous que c’est le fin du fin.

Entendre les Poètes ! Quelle aventure ! Toute la journée cette idée me hanta et lorsque vers sept heures et demi du soir, après un modeste repas chez le restaurateur Petiot, Floupette vint me prendre pour m’introduire à son cénacle, le cœur me faisait violemment tic-tac. Le café où nous pénétrâmes, le Panier Fleuri,