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DES INJECTIONS IODÉES

Effets externes. — Les phénomènes extérieurs qui surviennent aussitôt après l’opération, varient suivant les sujets opérés, car, tandis que certains boîtent manifestement, d’autres ne présentent pas ce symptôme ; tout au plus ont-ils un peu de raideur dans les mouvements. Mais au bout de quelques heures apparaissent les symptômes d’une inflammation locale plus ou moins vive : la région opérée se tuméfie et devient le siège d’une forte douleur qui retentit sur l’organisme entier en produisant une fièvre de réaction, faible chez les animaux peu irritables, très intense au contraire chez ceux doués d’un tempérament nerveux, tels que les chevaux de sang qui restent parfois plusieurs jours couchés sur la litière sans pouvoir se relever. La réaction varie aussi suivant la région opérée : c’est à l’articulation du jarret que ses effets sont le plus intenses ; Ils sont moindres pour la jointure rotulienne, plus faibles encore pour les gaines tendineuses.

Lorsque la tuméfaction est ainsi produite, l’inflammation devient suppurative, ou reste dans la limite exsudative. Dans le premier cas, l’animal éprouve d’atroces souffrances et succombe le plus souvent ; dans le second, que l’on constate le plus fréquemment lorsque l’injection a été pratiquée suivant les règles acquises à la science par les faits, voici ce que l’on observe, l’engorgement signalé augmente encore pendant les quarante-huit heures qui suivent l’opération, de telle sorte que son pourtour dépasse de 4 ou 5 centimètres la circonférence de la tumeur primitive. Le praticien