Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/380

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une autre, qu’une troisième relève à son tour, et ainsi de suite, chacune dans l’ordre auquel elle est assujettie. Tandis que quelques unes sont déjà en état de nourrir leur fruit et de l’amener à maturité, la nature e excite d’autres à se mettre entrain et à préparer leur fruit pour le temps auquel les autres auront déjà atteint leur but.

C’est ainsi que la nature nous fournit pendant tout le cours de l’année des pleurs et des fruits. Aucun jour n’est dénué de ses œuvres. Les plantes éprouvent continuellement ses soins. Avant que d’avoir mené les unes à leur dernière perfection, elle prend déjà les autres par la main et fait les arrangements nécessaires pour les conduire à la même fin. Au cœur même de l’hiver, elle n’est pas oisive ; elle prépare, dans l’ombre presque ténébreuse des vastes et tranquilles forêts, un jardin dont les habitants souterrains (+) de la terre font leurs délices.

Voulez-vous découvrir, mon cher ami,