Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/456

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beauté ; vois de quel éclat les grandes âmes brillent, considère les fruits précieux qu'elles portent... Ainsi ce qui est divin ne saurait périr.]

Nous pouvons tirer de là pour conséquence assurée que la mort des hommes paraîtrait une chose incroyable si ce n'était un fait d'expérience. D'où je conclus que nous y trouvons un mystère de la seconde espèce.

Quand nous nous enfonçons davantage dans l'étude de la nature, nous y trouvons encore d'autres choses qui paraissent également incroyables. Rappelons de nouveau l'intelligence que nous avons introduite dans ce monde et, après lui avoir assez fait admirer la pompe de la nature dans nos campagnes, conduisons-la sur le rivage de la mer. Disons lui que cet immense réservoir d'eaux contient autant de preuves de la magnificence de la nature qu'elle vient d'en voir sur la terre, qu'on y trouve un règne aussi brillant de plantes, d'animaux et d’autres corps, qu’il s’y rencontre une foule innombrable de machines dont l'art proposé à notre examen absorbe tout entendement humain, que la plupart de ces beaux ouvrages sont comme ensevelis au fonds de la mer, où ils pourrissent sans parvenir