Page:Forneret - Rien, 1983.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mène à l’indépendance et que les premiers de ce pays voient une branche de conservation dans leurs caresses aux choses théocratiques ; et de là, ces myriades de reptiles qui s’accrochent à certains habits, et couvrent de sifflements bâtards la voix de leur maître.

Je sais bien que tout ce verbiage, toutes les rodomontades littéraires de ces gens-là, ressemblent assez à la marmite pyrostatique, qui veut apprêter un repas de huit couverts en consommant et consumant cinq centimes et demi, valeur en charbon.

Je sais bien que leurs mots ne lancent pas autant d’étincelles, que contient d’œufs une laitance d’esturgeon ; — cinquante-sept millions d’après Leuwenboek.

Je sais bien que ces insensés ont l’encéphale au cerveau ; qu’ils pensent peut-être comme Leibnitz, pouvoir inventer une langue aussi exacte que l’algèbre ;

Qu’ils sont souvent la colonne hermétique, une colonne humaine à tête de pierre ;

Qu’ils voudraient rétrograder aux temps des Indus où l’eau de la Clepsydre sonnait les heures ;

Qu’ils exhalent beaucoup de parfum du grimoire l’Enchiridion, au temps de Léon III, ou de la science de Cagliostro, le sorcier consulté par Lavater ;

Qu’ils brillent comme l’escarboucle du Wouivre, serpent ailé ;

Qu’ils sont encore comme Scoresby, qui a descendu une sonde dans les mers australes à 7 600 pieds sans toucher leur fond ;

12