Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Que dis-je ! les hommes deviendroient les plus grands dévots du monde, s’ils avoient, ainsi que nous, l’avantage de se confesser à un Sexe différent.

Comme cette Dame, en me révélant ces mysteres, ne m’a point recommandé le secret, je laisse à la discrétion de mes Lecteurs d’en faire l’usage qu’ils voudront.

Le peu d’agrément que je goûtai dans mon séjour à Lisbonne, joint à la crainte continuelle où j’étois de tomber sous la griffe de Messieurs du Saint-Office, me fit prendre la résolution d’en sortir le plutôt que je pourrois : je ne tardai pas à en trouver l’occasion. Une Flotte Angloise étoit prête à mettre à la voile pour la Grande-Bretagne ; je crus ne pouvoir mieux faire que d’en profiter. Je communiquai mon dessein à Mr. de Chavigny, Ambassadeur de France. Il me demanda si j’avois oublié que nous étions alors en guerre avec l’Angleterre. Je lui répondis que non ; mais que