Page:Fourier - Théorie analytique de la chaleur, 1822.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
144
THÉORIE DE LA CHALEUR.

ment, la somme des termes du premier ordre, qui entrent dans l’expression de ces quantités de chaleur reçues par la molécule, est zéro ; ensorte que la chaleur qui s’y accumule en effet, et fait varier sa température, ne peut être exprimée que par des termes infiniment plus petits que ceux du premier ordre.

On voit distinctement ce résultat lorsqu’on établit l’équation générale (A), en considérant le mouvement de la chaleur dans une molécule prismatique (articles 127 et 142) ; on le démontre encore pour une molécule d’une figure quelconque, en substituant à la chaleur reçue par chaque face, celle que recevraient ses trois projections.

Il est d’ailleurs nécessaire que cela soit ainsi : car, si une des molécules du solide acquérait pendant chaque instant une quantité de chaleur exprimée par un terme du premier ordre, la variation de sa température serait infiniment plus grande que celle des autres molécules, c’est-à-dire, que pendant chaque instant infiniment petit, sa température augmenterait ou diminuerait d’une quantité finie ; ce qui est contraire à l’expérience.

151.

Nous allons appliquer cette remarque à une molécule placée à la surface extérieure du solide.

Par un point a (voy. fig. 6), pris sur le plan des et menons deux plans perpendiculaires, l’un à l’axe des l’autre à l’axe des . Par un autre point b du même plan, infiniment voisin de a, menons aussi deux plans parallèles aux deux précédents ; les ordonnées z, élevées aux points a, b, c, d, jusqu’à la surface extérieure du solide, marqueront sur cette surface quatre points a’, b’, c’, d’,