Page:Fourier - Théorie analytique de la chaleur, 1822.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
360
THÉORIE DE LA CHALEUR.

de 673 fois plus grande que , c’est-à-dire que le thermomètre se refroidit dans l’eau plus de six cent fois plus vite que le vase ne se refroidit dans l’air. Ainsi le terme est certainement moindre que la 600e partie de l’élévation de la température de l’eau au-dessus de celle de l’air, et comme le terme est moindre que la 600e partie du précédent qui est déjà très-petit, il s’ensuit que l’équation qu’on doit employer pour représenter très-exactement l’erreur du thermomètre est . En général si est une quantité très-grande par rapport à , on aura toujours l’équation .

300.

L’examen dans lequel on vient d’entrer fournit des conséquences très-utiles pour la comparaison des thermomètres.

La température marquée par un thermomètre plongé dans un liquide qui se refroidit est toujours un peu plus forte que celle du liquide. Cet excès ou erreur du thermomètre diminue en même temps que l’élévation du thermomètre. On trouverait la quantité de la correction en multipliant l’élévation actuelle du thermomètre, par le rapport de la vitesse du refroidissement du vase dans l’air à la vitesse du refroidissement du thermomètre dans le liquide. On pourrait supposer que le thermomètre, lorsqu’il a été plongé dans le liquide, marquait une température inférieure. C’est même ce qui arrive presque toujours ; mais cet état ne peut durer ; le thermomètre commence à se rapprocher de la température du liquide ; en même temps le liquide se