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CHAPITRE IV.

refroidit, de sorte que le thermomètre passe d’abord à la température même du liquide, ensuite il indique une température extrêmement peu différente et toujours supérieure.

On voit par ces résultats que si l’on plonge dans un même vase rempli d’un liquide qui se refroidit lentement différents thermomètres, ils doivent tous indiquer à très-peu-près la même température dans le même instant. Appelant , , , les vitesses du refroidissement de chacun de ces thermomètres dans le liquide, on aura , , pour les erreurs respectives. Si deux thermomètres sont également sensibles, c’est-à-dire si les quantités et sont les mêmes, leurs températures différeront également de celles du liquide. Les coëfficients , , , ont de grandes valeurs en sorte que les erreurs des thermomètres sont des quantités extrêmement petites et souvent inappréciables. On conclut de là que si un thermomètre est construit avec soin et peut être regardé comme exact, il sera facile de construire plusieurs autres thermomètres d’une exactitude égale. Il suffira de placer tous les thermomètres que l’on voudra diviser dans un vase rempli d’un liquide qui se refroidit lentement, et d’y placer en même temps le thermomètre qui doit servir de modèle ; on n’aura plus qu’à les observer tous de degré en degré, ou à de plus grands intervalles, et l’on marquera les points où le mercure se trouve en même temps dans les différents thermomètres. Ces points seront ceux des divisions cherchées. Nous avons appliqué ce procédé à la construction des thermomètres employés dans nos expé-