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THÉORIE DE LA CHALEUR.

SECTION DEUXIÈME.

Du mouvement libre de la chaleur dans un solide infini.


372.

L’intégrale de l’équation fournit immédiatement celle de l’équation à quatre variables


comme nous l’avons déjà remarqué en traitant la question de la propagation de la chaleur dans un cube solide. C’est pour cela qu’il suffit en général de considérer l’effet de la diffusion dans le cas linéaire. Lorsque les corps n’ont point leurs dimensions infinies, la distribution de la chaleur est continuellement troublée par le passage du milieu solide au milieu élastique ; ou, pour employer les expressions propres à l’analyse, la fonction qui détermine la température ne doit pas seulement satisfaire à l’équation aux différences partielles et à l’état initial ; elle est encore assujettie à des conditions qui dépendent de la figure de la surface. Dans ce cas l’intégrale a une forme plus difficile à connaître, et il faut examiner la question avec beaucoup plus de soin pour passer du cas d’une coordonnée linéaire à celui des trois coordonnées orthogonales : mais lorsque la masse solide n’est point interrompue, aucune condition accidentelle ne s’oppose à la libre diffusion de la chaleur. Cet élément se meut de la même manière dans tous les sens.