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piosiores fructus edit, neque, quod dictu valde mirabile videtur, feminæ concipiunt ac fructificant ni in ramis maris feminæ ramos aliquis promiscuerit ac se quasi osculari permiserit. Plerique feminas ut fecundent non ramos sed pulverem intra maris involucrum inventum supra feminarum ramos… spargunt….. Ni etiam AEgyptii hoc fecerint, sine dubio feminæ vel nullos fructus ferent, vel quod ferent non retinebunt, neque hi maturescent. »

Guilandinus avait déjà rapporté, en 1567, des faits analogues. Boccone, près de cinquante ans plus tard, vit pratiquer en Sicile la fécondation artificielle d’un Pistachier ; il remarqua qu’on ne faisait pas cette opération quand les arbres de sexe différent étaient voisins ; et il ajoute : « Vento enim pulverem fecundantem advehi[1]. »

Ces citations suffisent pour prouver que les auteurs anciens avaient admis le principe de la fécondation végétale. Reste à savoir comment on le concevait. On va voir par quelques exemples combien cette conception était confuse.

Césalpin, après avoir nié l’existence de sexes différents dans les plantes, revient sur sa première opinion, et s’exprime ainsi[2] :

« Sunt etiam herbæ quædam, in quibus amentaceum quid oritur sine ulla spe fructus ; steriles enim omnino sunt. Quæ autem fructum ferunt, non florent, ut Oxycedrus, Taxus, et in genere herbaceo Mercurialis, Urtica, Cannabis ; quorum omnium steriles mares vocant, feminas autem fructiferas : quod ideo fieri videtur, quia feminae

  1. Museo di plante rare, p. 282 ; 1697.
  2. De Plantis, lib. 1, p. 15 ; 1583.