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un peu de folklore

Un autre conte, qui provient de la province d’Angola, est une jolie critique de la polygamie.

Il était une fois un monsieur qui portait le joli nom de Crapaud ; il avait deux femmes. L’une avait sa hutte vers l’est et l’autre vers l’ouest ; la sienne était entre les deux.

Ces femmes firent cuire de la viande et elle fut prête en même temps ; les ménagères envoyèrent chacune un messager chercher leur seigneur et maître. Grande perplexité pour celui-ci, qui ne sait où il doit d’abord se rendre, de peur de mécontenter l’une ou l’autre de ses chères épouses ! Et, jusqu’à présent, quand le crapaud croasse et fait : Koua ! koua ! koua ! il ne fait que répéter sa plainte : cruel embarras ! cruel embarras ! Espérons, avec M. Junot, que messire Crapaud finira par résoudre la difficulté par la monogamie.

On peut apprendre bien des choses dans les fables et traditions des Barotsi des bords du Zambèze.

Savez-vous pourquoi, par exemple, les zèbres n’ont pas de cornes ?

— Non. — Tout de suite, nous tous — petits et grands — allons être renseignés. Le jour où
pourquoi les zèbres n’ont pas de cornes
les animaux furent appelés pour recevoir des cornes, ils se présentèrent en hâte, excepté le zèbre qui s’arrêtait à chaque instant pour brouter, si bien qu’en arrivant, il n’y avait plus de cornes à lui donner.

Les Wanyamwesi, des rives du lac Nyassa, expliquent très simplement les tremblements de terre en disant que c’est