Page:Frédéric II de Prusse - Correspondance avec Voltaire, tome 2.djvu/7

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ſique expérimentale. J'apprends, par toutes les nouvelles publiques, qu'on débite mes Élémens de Newton, mais je ne les ai point encore vus ; il eſt plaiſant que l'auteur & la perſonne à qui ils ſont dédiés ſoient les ſeuls qui n'aient point l'ouvrage. Les libraires de Hollande ſe ſont précipités, ſans me conſulter, ſans attendre les changemens que je préparais ; ils ne m'ont ni envoyé le livre, ni averti qu'ils le débitaient. C'eſt ce qui fait que je ne peux avoir moi-même l'honneur de l'adreſſer à V. A. R. ; mais on en fait une nouvelle édition plus correcte, que j'aurai l'honneur de lui envoyer.

Il me ſemble, Monſeigneur, que ce petit commercium epiſtolicum embraſſe tous les arts. J'ai eu l'honneur de vous parler de morale, de métaphyſique, d'hiſtoire, de phyſique ; je ſerais bien ingrat ſi j'oubliais les vers. Et comment oublier les derniers vers que V. A. R. vient de m'envoyer ? Il eſt bien étrange que vous puiſſiez écrire avec tant de facilité dans une langue étrangère. Des vers français ſont très-difficiles à faire en France, & vous en compoſez à Rémusberg comme ſi Chaulieu, Chapelle, Greſſet, avaient l'honneur de ſouper avec V. A. R.

(Le reste manque)