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Enfin, l’esprit humain, dégagé de ses fers
Dans le siècle quinzième, a changé l’univers.
À notre vieille Europe, à l’Asie, à l’Afrique,
Un nouveau continent s’est joint dans l’Amérique.
Cet art audacieux de voguer sur les eaux,
Unit le globe entier par des rapports nouveaux ;
Et l’homme policé, sur de lointains rivages,
S’est instruit, près de ceux qu’il appelait sauvages.
Par-tout, de la pensée, étendant l’horison,
Les progrès du commerce ont servi la raison.
Le ciel a révélé ses secrets à la terre.
Les mortels, dérobant les flammes du tonnerre,
Ont changé tout-à-coup ce grand art des combats,
Qui forme, qui soutient, qui détruit les états.
Un art plus étonnant, né dans la Germanie,
Sans éclat et sans bruit, mine la tyrannie.
C’est l’art de reproduire et de multiplier
Tout ce que notre esprit peut transmettre au papier.
La Presse est l’instrument par qui tout se décèle,
Qui rend la vérité commune, universelle,
Qui rapproche les tems, les hommes et les lieux,
Et par degrés enfin dessille tous les yeux.

    Les instruments du procès existent encore : mais on doit se douter de son issue. Le Roi pardonna au Duc. (Bexon, pages 101 et 102.)

    Un Seigneur de ce tems, de la maison du Châtelet, se fit enterrer dans l’église des Cordeliers de Neufchâteau ; il fit placer sa tombe au sommet d’un pilier, de peur d’être foulé par les piés des vilains.

    Plus on lira l’histoire, plus on aimera la Révolution.