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VIII
FRANCISCO DE HOLLANDA

n’avait en Portugal qu’une connaissance des plus vagues.

Jean III se laissa convaincre, et c’est à titre d’envoyé officiel, ou à peu près, que son protégé se met en route. La mission dont il était chargé l’accréditait à Rome et lui garantissait en tous lieux un accueil favorable.

Étant parti de Lisbonne vers la fin de l’été 1537, il suit — premier sujet d’étude et d’étonnement — les voies romaines, qui le conduisent en Castille, et de là, par tronçons, jusqu’au but de son voyage. Il s’arrête à Valladolid pour saluer l’impératrice Isabelle, fille d’Emmanuel et sœur de Jean III, qui accoucha en cette ville, le 19 octobre, d’un prince auquel on donna au baptême le nom de Juan. Charles Quint n’assistait pas à la naissance de son fils, qui mourut d’ailleurs l’année suivante ; il était alors aux cortes de Monzon, en Aragon, d’où il passa en Catalogne.

De Valladolid, Francisco se dirige vers Barcelone. Son père lui avait écrit de ne pas pousser plus loin qu’il n’eût baisé la main de l’Empereur. Mais il en fut empêché en premier lieu par la mort de Béatriz[1], duchesse de Savoie, survenue le 3 janvier

  1. Sœur aînée de l’impératrice Isabelle. Elle avait épousé Charles III, duc de Savoie.