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XI
ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE

société des grands ; mais il n’était pas non plus sans comprendre quels avantages il pourrait tirer, en Italie, de la bienveillance que lui témoignaient l’Impératrice et Charles Quint. Cette bienveillance des souverains lui gagna d’emblée celle des gentilshommes espagnols et portugais ; et c’est grâce à eux qu’il fut admis, avant de quitter Nice, à lier connaissance avec les seigneurs de la suite de Paul III. Aussi son nom n’était-il pas inconnu à Rome lorsqu’il y mit pied à terre.

Son premier soin fut, j’imagine, de se présenter devant l’ambassadeur de Portugal, Dom Pedro de Mascarenhas, qu’il avait peut-être rencontré à Nice, car ce diplomate, très estimé à la cour impériale, avait déjà suivi Charles Quint à Bruxelles, à Louvain, en Allemagne, et jusque dans son expédition contre les Turcs en 1529. Envoyé à Rome en remplacement de Dom Pedro de Souza de Tavora, il y était arrivé dans les derniers mois de 1538, presque en même temps que Francisco de Hollanda.

C’est par Mascarenhas que le jeune enlumineur entra en relation avec l’ambassadeur de Sienne, Lattanzio Tolomei.

Descendants de la noble famille siennoise de ce nom, Lattanzio et son cousin Claudio, le célèbre humaniste, étaient renommés parmi les beaux