Page:Francisco de Holanda - Quatre dialogues sur la peinture - 1548-1911.djvu/245

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NOTES 201

brasse. Les différents traducteurs ne sont pas d’accord sur ce passage. Manoel Diniz : « que no se pudo tener Miser Lactançio que no la tornase a acordar ». C’est le sens que j’ai adopté. Roquemont : « que messire Lactance ne peut s’empêcher d’en faire la remarque ». M. de Vasconcellos : « dass Messer Lattanzio es nicht unterlasse konnte, demselben noch mehr Nachdruck zu verleihen ».

22. Fr. de Hollanda emploie toujours ces mots, os valentes pintores, os valentes desenhadores, les vaillants peintres, les vaillants dessinateurs, pour signifier les peintres, les dessinateurs de valeur ou de talent.

23. « Michel-Ange, dans sa jeunesse, s’adonna non seulement à la sculpture et la peinture, mais encore à tous les arts qui s’y rattachent ; et cela avec tant d’application qu’il resta un certain temps étranger, ou peu s’en faut, au commerce des hommes et qu’il n’en fréquentait que très peu. De là vient que les uns le tinrent pour orgueilleux, d’autres pour bizarre et fantasque. Or, il n’avait ni l’un ni l’autre de ces défauts, mais l’amour de la perfection et la pratique continuelle des beaux-arts le faisaient vivre solitaire. L’art lui suffisait et faisait tellement ses délices que, loin de lui donner contentement, la société des hommes lui déplaisait, comme le détournant de ses méditations. Et, comme disait le grand Scipion, il n’était jamais moins seul que quand il était seul. » Condivi.

« Que nul ne s’étonne si Michel-Ange faisait ses