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XXVIII FRANCISCO DE HOLLANDA

qu’il formule au hasard de la causerie, et qui seront pour les artistes l’objet de méditations fructueuses, des morceaux tels que la comparaison des manières flamande et italienne, l’énumération des peintures murales qui existaient au XVIe siècle en Italie, et surtout cette solennelle apologie de la ligne ou dessin comme source et principe de tous les arts, plastiques, décoratifs ou mécaniques, de tels morceaux ont une signification capitale pour qui prétend étudier l’œuvre et le génie du Maître. Peut-être n’en trouverait-on l’équivalent que dans l’entretien qu’eurent ensemble Michel-Ange et Vasari, le jour qu’ils visitaient à cheval les sept églises pour gagner le jubilé ; entretien que Vasari se proposait de publier, et dont la trace est malheureusement perdue.

On a l’impression que Francisco de Hollanda transcrivit fidèlement les phrases prononcées devant lui. Mais on peut lui reprocher d’intervenir trop fréquemment dans les Dialogues, où il prend souvent la parole et la garde longtemps. je le soupçonne d’avoir observé dans l’église de Monte Cavallo, en présence de Michel-Ange, une attitude plus effacée et un ton plus modeste qu’il ne le laisse supposer en son livre, écrit dix ans plus tard. Ce livre, dont l’intérêt artistique me semble suffisamment démontré, a de plus une grande valeur