Page:Francisco de Holanda - Quatre dialogues sur la peinture - 1548-1911.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE XXIX

littéraire. Francisco de Hollanda fut le plus ancien écrivain d’art en Portugal ; il y est considéré comme un des plus curieux prosateurs de la Renaissance, Ses œuvres, malgré de nombreux italianismes, se distinguent par un style primesautier, d’une saveur très personnelle, que leur éditeur, M. de Vasconcellos, qualifie en ces termes : « La langue de Hollanda n’est pas faite pour tout le monde. L’auteur n’est ni ne veut être classique. si quelqu’un trouve à reprendre à son style, il s'en excuse sur la longue absence qu’il a faite il l’étranger. Parfois il trouve difficilement l’expression de sa pensée, mais, dans le cas même où cette expression n’est pas purement portugaise, il faut louer l’originalité de la forme et la spontanéité de l’élocution. Il parle par images comme s’il donnait à ses idées une forme plastique. »

En 1563, du vivant même de l’auteur, un portugais habitant l’Espagne depuis sa jeunesse et nommé Manoel Diniz traduisit en castillan le traité Da pintura antiga. Son manuscrit, que l’on conserve à l’Académie des Beaux-Arts, à Madrid, n’a jamais été imprimé. On s’accorde à dire le plus grand bien de cette version castillane, mais je crains que peu de personnes l’aient lue d’un bout à l’autre. J’ai sous les yeux une copie de la deuxième partie, comprenant les Dialogues, et je puis affirmer que la