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XXX FRANCISCO DE HOLLANDA

traduction de Diniz est tout à fait insuffisante. Quant au manuscrit original de Francisco de Hollanda, on ignore ce qu’il est devenu.

A la fin du XVIIIe siècle, un érudit portugais, José Joaquim Ferreira Gordo, envoyé par son gouvernement à Madrid pour y chercher des documents relatifs à l’histoire politique et littéraire du Portugal, découvrit dans la bibliothèque d’un amateur dont il n’a pas donné le nom le manuscrit de la Pintura antiga. Depuis, ce manuscrit n’a pu être retrouvé ; mais Gordo en avait pris une copie qu’il déposa à l'Académie des Sciences de Lisbonne. C’est d’après cette copie que fut faite, en 1845, la première traduction française des Dialogues. Son auteur, M. Roquemont, « peintre de portraits », l’inséra dans Les arts en Portugal[1], livre du comte A. Raczynski, qui avait recueilli lui-même de nombreux détails biographiques sur les anciens artistes portugais, notamment sur Francisco de Hollanda. l’ouvrage de ce dernier ne fut donc imprimé que trois cents ans après avoir été écrit, dans une langue étrangère et par les soins de deux étrangers. L’importance et l’intérêt d’une pareille publication ne

  1. Les arts en Portugal, lettres adressées à la Société Artistique et Scientifique de Berlin, et accompagnées de documens, Paris, Renouard, 1846, in-8o.