Page:Francisco de Holanda - Quatre dialogues sur la peinture - 1548-1911.djvu/57

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DIALOGUE PREMIER 13

lui s’il veut venir perdre en notre compagnie quelques heures du jour, afin que nous les gagnions en la sienne. Mais ne lui dis pas que Francisco de Hollanda l’Espagnol est avec nous. » Comme je louais à l’oreille de Lattanzio la délicatesse que mettait en tout la marquise, elle voulut savoir de quoi je parlais. — « Il me disait, répondit Lattanzio, combien Votre Excellence sait observer la bienséance en toute chose, et jusques en un message. Car, Michel-Ange étant à présent plus son ami que le mien, il fait, dit-il, avant de se rencontrer avec lui, tout son possible pour le fuir et pour éviter cette rencontre, parce que, une fois réunis, ils ne savent plus se séparer. »

— « Je connais trop bien maître Michel-Ange, répliqua-t-elle, pour ne pas connaître ce sentiment. Aussi ne sais-je comment nous nous y prendrons pour l’amener habilement a parler de peinture. » Frère Ambrosio de Sienne, un des prédi-