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de B. Franklin.

parce qu’elles étoient avantageuses par leur nature. Grâce à cette persuasion au secours de la divine providence, ou de quelqu’ange protecteur, et peut-être à un concours de circonstances favorables, je fus préservé de toute immoralité et de toute grande et volontaire injustice, dont mon manque de religion m’exposoit à me rendre coupable, dans ce temps dangereux de la jeunesse, et dans les situations hasardeuses où je me trouvai quelquefois, parmi les étrangers et loin des regards et des leçons de mon père.

Peu de temps après mon retour de Burlington, ce que nous avions demandé pour établir notre imprimerie, arriva de Londres. Je réglai mes comptes avec Keimer, et le quittai de son consentement, avant qu’il eût connoissance de mon projet. Nous trouvâmes, Meredith et moi, une maison à louer près du marché. Nous la prîmes. Cette maison, qui depuis a été louée soixante-dix livres sterlings par an, ne nous en coûtoit que vingt-