Page:Fromentin - Dominique, 1863.djvu/377

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XVIII


Dominique avait achevé son récit. Il s’arrêta sur ces dernières paroles dites avec la voix précipitée d’un homme qui se hâte et cette expression de pudeur attristée qui suit ordinairement des épanchements trop intimes. Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. Il avait ouvert la lettre d’Olivier, dont l’adieu funèbre présidait pour ainsi dire à ce récit, et se tenait debout, les yeux tournés vers la fenêtre où s’encadrait un tranquille horizon de plaine et d’eau. Il