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180 LIVRB III. LA CITÉ.

partage les chairs*. Les mêmes pratiques existaient partout*.

Outre ces immenses banquets, où tous les citoyens étaient réunis et qui ne pouvaient guère avoir lieu qu'aux fêtes solen- nelles, la religion prescrivait qu'il y eût chaque jour un repas sacré. A cet effet, quelques hommes choisis par lacité devaient manger ensemble, en son nom, dans l'enceinte du prytanée, en présence du foyer et des dieux protecteurs. Les Grecs étaient convaincus que, si ce repas venait à être omis un seul jour, l'État était menacé de perdre la faveur de ses dieux*.

A Athènes, le sort désignait les hommes qui devaient prendre part au repas commun, et la loi punissait sévèrement ceux qui refusaient de s'acquitter de ce devoir*. Les citoyens qui s asseyaient à la table sacrée étaient revêtus momentanément d'un caractère sacerdotal ; on les appelait parasites ; ce mot, qui devint plus tard un terme de mépris, commença par être un titre sacrée Au temps de Démosthène, les parasites avaient disparu, mais les prytanes étaient encore astreints à manger ensemble au Prytanée. Dans t(mtes les villes il y avait des «ailes affectées aux repas communs*.

��i. Xénophon, Rttp, Athon,, S : tO>u«i Vigiunrif i^ «iXi; Upila icolhXà, tffTi Si ô £^|is(

tùuxoùiJitvo; liai $LaXaYx<xvuv zi. U^iîa. Cf. Scholiaste d'Aristophane, Nuées, 386. Plu- tarque, Périel'es, t i, et Isocrate, Aréopagiiique, 39, mentionaent l'usage des Urid- •(i< à Athènes.

3. Athénée, V, 2 : ol vo|utitKi tA k f «Xtiuà Silsva xal ti jt|)uxuià sp oaita^av xcl ts fpaTpioxd. Le même écrivain mentionne i Argos les ii||i6aiai (aXvai, et, à Sparte, des repas xstà ti.% iopTct; qui sont distincts des f itSltia quotidiens (Athénée, XI, 66). Il donne une longue description des repas sacrés des villes de Pbigalie et de Naucra- tis; il mentionne les rites qu'on y suivait, les libations, les hymnes (IV, 33). Il parle de ceux de Tarente : \ «ô)af xal' tsan*« |i^«« ^uSuttl »t\ li||(oaif lotietstif «eiiiiai (IV, 61). Il fait encore allusion i cet usage, X, S&. Pindare, dans la XI* Né- Béenne, décrit les repas sacrés de Ténédos. Cf. Diodore, XI, 73.

1. Athénée, V, 3 : «uyittliivowv in|)iiptM ot «ipX n^iTavtv ait^ttm %q\ •atr^ptu tA» «4-

4. Voyez un décret cité par Athénée, VI, 36 : St It y.\ ttXg fim^mmvtit», ilvc^itM

tlf ta iixaoTi^piov.

&. Plutarque, Solon, 34 : (Sw* Si ttC ZiXuto; xc\ ta «le^ tft Iv Si|Via«iw inn|ir(u«. hip «\ito« it«f a»iTlîv xixXiqKi, — Athénée, VI, 26 : to toO uapajlTOU ôvo|ia «àXai ^y <j«|i- rbv %a.\ tifév..,. 'Ev ttii% s«\atei( yi|iai; si lAii^Tai tmv noXtwy ÎTt xaV r^itifov Tal< ivti-

l»oiaiai; «fx<^'< *^*'^*^Y*'"* **('""7* — Philochore, fragment i&6; Clitodème, Ir 1 1 Pollux, VI, 36.

6. Démosthène, Pro «oron*. il. AriitoU, PolitiqyM, VU, 1, !•.» PoUax, VU, lit. PwuaaiM, V, il.

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