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178 UVRE IV. LES RÉVOLUTIONS.

l'ise dans le peuple, à Torigine. Le peuple comp^'en&it le utriciens et leurs clients; la plèbe était en dehors. Sur la formation première de cette plèbe, les anciens noua éonnent peu de lumières. Nous avons bien le droit de sup- poser qu'elle se composa, en grande partie, d'anciennes po- pulations conquises et assujetties. Nous sommes pourtani frappé de voir dans Tite-Live, qui connaissait les vieilles traditions, que les patriciens reprochaient aux plébéiens, non pas d'être issus de populations vaincues, mais de manquer de religion et même de famille, ûr, ce reproche, qui était déjà im- mérité au temps de Licinius Stolon, et que les contemporains de Tite-Live comprenaient à peine, devait remonter à uneépoque très ancienne et nous reporte aux premiers temps de la cité/ On aperçoit, en effet, dans la nature même des vieilles idées religieuses, plusieurs causes qui entraînaient la formation d'upe classe inférieure. La religion domestique ne se propa- geait pas; née dans une famille, elle y restait enfermée; il fallait que chaque famille se fît sa croyance, ses dieux, son culte. Or il a pu arriver que des familles n'aient pas eu dans l'esprit la puissance de se créer une divinité, d'instituer un culte, d'inventer l'hymne et le rythme de la prière. Ces fa- milles furent par cela seul dans un état d'infériorité vis-à-vis de celles qui avaient une religion et- ne purent entrer en so- ciété avec elles. Il -arriva certainement aussi que des familles qui avaient eu un culte domestique, le perdirent, soit par né- gligence et oubli des rites, soit après un de ces crimes ou une de ces souillures qui interdisaient à l'homme d'approcher de son foyer, de continuer son culte. 11 est arrivé enûn que dei clients, qui avaient eu toujours le culte du maître et n'en connaissaient point d'autre, aient été chassés de ia famille ou l'aient quittée volontairement. C'était renoncer ^ une religion. Ajoutons encore que le ûls né d'un mariage sans rites, était

dnbit. Que Us écnTains aumcn» umcac pas toujours tean M>mpte de cette dis- bnction easeatielle entre le populus et ia plebs, c'est ce doot on na len pas sur» pris, si l'on aoage que cette distinctioD n'existait plus quand ils écriraient. Au temps de Cicéron, il y avait longtemps que ia pl«bê faisait partit du popuUi- . Mais le* TieiHes formules restaient comme des veatigM di twB|M où Im deux popuUtiou M §• coafottdaieat ,<ds.

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