Page:Fustel de Coulanges - La Cité antique, 1920.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAP. IX. NOUVEAD PRIN«^IPE DE GOUVERNEMENT. 375

crime en justice qu'à la famille de la victime, Solon l'accorda k tout citoyen*. Encore une )'ègle du vieux droit f»atriarcal qui disparaissait.

Ainsi à Athènes comme à Bome le droit commençait à sô transformer. Pour un nouvel état social il naissait un droit nouveau. Les croyances, les mœurs, les institution* s'étant modifiées, les lois qui auparavant avaient paru justes e\ bonnes, cessaient de le paraître, et peu à peu elles étaient eftvttéefl.

��CHAPITRE IX.

NovTMia principe de gouvernement ; l'IntArèt publie

et le snffrage.

La révolution qui renversa la domination de la classe sacer- . dotale et éleva la classe inférieure au niveau des anciens chefs des gentes, marqua le commencement d'une période nouvelle dans l'histoire des cités. Une sorte de renouvellement social Vaccomplit. Ce n'était pas seulement une classe d'hommes ni remplaçait une autre classe au pouvoir. C'étaient les vieux rincipes qui étaient mis de côté, et des règles nouvelles qui liaient gouverner les sociétés humaines.

Il est vrai que la cité conserva les formes extérieures qu'elle vait eues dans l'époque précédente. Le régime républicain .subsista; les magistrats gardèrent presque partout leurs an- ciens noms; Athènes eut encore ses archontes et Rome ses consuls. Rien ne fut changé non plus aux cérémonies de la religion publique ; les repas du prytanée, les sacrifices au commencement de l'assemblée,- les auspices et les prières, tout cela fut conservé. Il est assez ordinaire à l'homme, lorsqu'il rejette de vieilles institutions, de vouloir en garder au moins les dehors.

Au fond, tout était changé. Ni lés institutions, ni le droit, ni les croyances, ni les mœurs ne furent dans cette nouvelle

t Plotarque, SoiOA, tU

�� �