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travailler comme dans la Franche-Comté et la Lorraine.

CARTE DE LA SAVOIE. — Cette province est couverte des plus hautes montagnes de l’Europe. On y trouve des mines de plomb, de cuivre, de fer, des carrières de marbre et de granit, quelques rivières charrient de l’or en petite quantité. Chambéry, l’ancienne capitale de la Savoie (21.700 hab.), fabrique des gazes de soie renommées. Annecy (12.900 h.), située au bord d’un beau lac, tisse le coton et la soie.

— Certainement, petit Julien. Depuis que la Savoie est française, les progrès ont été très rapides dans cette contrée. On y a fait un grand nombre de routes, ce qui permet de transporter facilement les produits de la terre et les marchandises. Et puis, les Savoisiens sont très intelligents et comprennent l’importance de l’instruction. Les écoles se multiplient chez eux. Quand tout le monde sera instruit dans ce beau pays, on verra, de plus en plus, la Savoie changer de face ; l’agriculture, mieux entendue, enrichira les cultivateurs, l’industrie fera prospérer les villes ; car vois-tu, petit Julien, il faut toujours en revenir à l’instruction : les esprits cultivés sont comme les terres bien labourées, qui paient par d’amples moissons les soins qu’on leur donne.



XLI. — Arrivée en Bourgogne. — L’Ain. — Les volailles de Bresse. — André et Julien devenus marchands.


Ce n’est pas tout d’économiser, il faut savoir faire fructifier ses économies.


Nos voyageurs, tout en causant, avaient depuis longtemps quitté le département du Jura ; ils étaient maintenant en Bourgogne, dans le département de l’Ain.

De la voiture, on apercevait déjà le clocher de la petite ville de Gex, connue par les fromages qui portent son nom.

— Enfants, dit le patron, nous voici arrivés à Gex ; il