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LE CORSET.

breux, échappe à leur compétence et ne leur permettrait pas toujours de les utiliser.

Qu’on ne s’imagine pas, en effet, qu’une formule générale, une fois donnée, peut être invariablement suivie. Les cas sont trop complexes, les exceptions trop fréquentes, les corrections à faire trop variables, pour qu’il soit possible d’établir en pareille matière des lois immuables. On doit, au contraire, s’inspirer des connaissances qu’on possède, de l’expérience acquise, pour varier à l’infini les formes du corset et modeler celui-ci sur les formes humaines, qui ne sont jamais semblables d’un sujet à l’autre.

Si l’on tient compte de notre structure osseuse, du rôle des os vis-à-vis de nos viscères, rôle qui est défini par leur position, leur direction et les conditions de leurs articulations ; si, d’autre part, on connaît les organes que ces os recouvrent ou enferment dans leur cavité, ainsi que les fonctions de ces organes et les conditions d’intégrité de ces fonctions en vue de l’équilibre nutritif et de la santé, il devient possible d’établir des règles générales pour la confection d’un corset, règles soumises cependant à de nombreuses exceptions comme nous l’avons dit plus haut.


Squelette. — Rappelons que le squelette du tronc constitue, à chacune de ses extrémités, la paroi de deux cavités, le thorax et le bassin, reliées entre elles par une tige, la colonne vertébrale. Ces deux boîtes osseuses, dont la capacité et la forme varient avec chaque individu, ne conservent pas, en outre, l’une vis-à-vis de l’autre, dans une attitude donnée, le même écartement ; cela est dû à la forme de leur bord et aussi à la direction qui leur est imprimée par la courbure plus ou moins accentuée de la tige.