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délimiter, par exemple, la partie inférieure d’un organe qu’on veut relever, si l’on ne sait se servir de la palpation et de la percussion ? Comment la corsetière se rendra-t-elle compte du degré d’abaissement de l’estomac ou du rein, pour ne parler que des choses les plus élémentaires ? Cela est tout à fait impossible. Et cependant ces cas pathologiques, si fréquents, ne guérissent que grâce à une intervention tout à fait appropriée ; mais encore faut-il pouvoir les diagnostiquer, et nous savons que si parfois ils apparaissent à première vue à des yeux prévenus, d’autres fois ils sont si peu évidents qu’on les négligerait, certainement, si l’on n’avait conscience de la responsabilité professionnelle et souci de guérir son malade. Voilà pourquoi j’ai dit, en commençant, que la question du corset est du domaine de la thérapeutique.

Les échecs que, personnellement, j’ai enregistrés, très rares en somme, étant donné le nombre de corsets appliqués (près de quatre mille à ce jour), eussent été légion entre les mains des femmes de métier, non pourvues de connaissances médicales, ainsi que j’ai pu m’en convaincre au cours des essais successifs que je tentai près d’elles avant de me résigner à attaquer moi-même la question par son côté expérimental et pratique.

Forte de connaissances acquises dans de longues années d’expériences, je me crois en mesure non seulement de fixer dès aujourd’hui les règles qui doivent présider à la construction du corset, mais encore de signaler une à une les anomalies qui en compliquent la fabrication et l’adaptation.

J’aurais voulu mettre ces indications très précises à la disposition des fabricants, de telle façon qu’ils pussent en tirer parti pour établir des appareils qui garantiraient au moins l’intégrité des fonctions physiologiques ; malheureusement l’interprétation des cas pathologiques, si nom-