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DESCRIPTION

ceux-ci placés sur la cage thoracique sont solidaires de leur base d’appui qui doit rester indépendante du bassin.

Le corset se termine en bas à quelques centimètres au-dessous du pli de l’aine ; après avoir enveloppé la région hypogastrique de bas en haut à la manière de la ceinture classique, il se continue vers le bas dépassant le pli de flexion de la cuisse de façon que la peau de la région abdominale inférieure soit toujours maintenue et n’ait pas de tendance à s’échapper sous le bord inférieur du corset, en un mot pour que le maintien du ventre soit complètement assuré.

La portion de tissu qui s’étend vers le bas ne gêne aucunement puisqu’elle est dépourvue de toute pièce rigide. Elle sert de trait d’union entre les membres inférieurs et le tronc dans les grands mouvements d’extension par l’intermédiaire de liens qui unissent le bord du corset aux bas. La sensation de solidarité entre les membres inférieurs et le tronc dans l’extension forcée augmente la sécurité de la cavité abdominale en raison directe de l’étendue de la surface d’appui et double la force musculaire de la paroi.

En suivant bien cette description on peut se faire une idée exacte de la silhouette du corps enveloppé par l’appareil et du rôle que celui-ci est appelé à jouer vis-à-vis des viscères abdominaux.

Avec intention je n’ai pas parlé du choix de l’étoffe. Il n’y a qu’un point qui me paraît intéressant sur cette question : c’est la nécessité d’employer en général des tissus inextensibles, puisqu’ils ont à s’appliquer sur des parties inextensibles elles-mêmes. On ne doit pas compter sur les déformations du tissu pour obtenir l’adaptation aux formes qu’ils ont à recouvrir, parce que cette déformation peut dépasser les limites prévues.

Le contact entre l’étoffe et les saillies osseuses doit être obtenu par la coupe des pièces composant le corset, c’est