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LE CORSET.

bien-être physique. Je veux parler des mouvements et de la circulation.

En étendant le corset de la crête iliaque aux côtes par l’intermédiaire de corps rigides, baleines ou ressorts, qui forment attelles entre les deux cavités, on amoindrit l’indépendance du buste, on le solidarise avec le bassin dans tous les mouvements de torsion et d’extension. En un mot on limite, en lui donnant des tuteurs latéraux, les mouvements de la colonne vertébrale, ce qui est une mauvaise condition au point de vue physiologique. Si au contraire le corset est directement et étroitement appliqué sur le bassin et ne dépasse pas en hauteur le niveau indiqué, le buste demeure complètement libre. Il obéit dès lors aux lois physiologiques qui exigent la mobilité propre des os qui le composent, mobilité qui garantit le fonctionnement des poumons et du cœur. De plus, l’intégrité des mouvements de flexion, d’extension ou de torsion se trouvent facilitée par le fait même de l’appui fourni à la région inférieure de l’abdomen, appui dont la direction oblique se continue en arrière jusqu’à l’union du sacrum avec la dernière vertèbre lombaire, ce qui permet au buste de se mouvoir et de prendre les attitudes les plus variées.

Dans la station debout l’immobilisation du bassin favorise l’extension du tronc. Il est aisé d’observer que les femmes se tiennent beaucoup plus droites et gagnent en avant plusieurs centimètres en hauteur.

Le rôle de la partie du corset qui dépasse le pli de la taille en haut, est un rôle de protection pour les viscères contre les influences extérieures et contre la constriction occasionnée par les liens du vêtement. De plus, il permet aux femmes de s’habiller, et même d’aucunes pensent d’une façon élégante, ce qui ne gâte rien, tout en conservant ou en restituant les formes originelles. Dans aucun cas, il ne peut soutenir les seins par la raison bien simple que