Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/119

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XIV


Doux front que l'on tourmente et beaux yeux qui vous fuient
Oh ! la montagne est triste, et ces Alpes m'ennuient.
Je ne supporte plus leur songe qui m'accable.
La nappe de soleil qui traîne sur ma table,
Le vieil arbre ébranché qui parle de départ,
Ce murmure doré qui console le parc,
Et là-bas, sans me voir, du fond de la campagne
La mer qui veut sourire à la triste montagne,
Ce jour léger me pèse, et je n'aime plus rien…
Mais quelqu'un a marché sur le sable ? Elle vient.
N'est-ce pas sur les fleurs son ombre ? Son corsage
N'a-t-il pas coloré d'un baiser au passage
Ce rayon qui m'embaume et que je reconnais ?…

O Passion, joie exécrable, je renais.