Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/134

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La vie est devant toi… Le faible seul hésite.
Le destin, une fois, s'offre et ne revient plus.
Sous tes yeux abaissés si ton cœur va plus vite,
C'est que d'un choix naissant tes soupirs sont émus.

Comme le vent gonflé des songes de la plaine
N'aime pas à s'asseoir dans l'ombre des cyprès,
Ne laisse pas la mort rêver dans ton haleine.
Un paisible couchant endort les jeunes prés.

Vergers ensommeillés d'un rustique dimanche !
Doux champs nés d'un labour vingt fois recommencé !
Voix, comme au fond rosé de la campagne blanche
S'ouvrent les sens frileux du monde ensemencé.