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Page:Gaston de Chaumont - La Fauvette de maître Gélonneur.djvu/69

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seaux. Car, moins que jamais il était question de la curruca.

Vainement le lendemain Robert et Néron pénétrèrent-ils dans les fourrés pour essayer d’y surprendre le précieux volatile qu’ils auraient tant voulu apporter à M. Gélonneur. Pas plus qu’à Papeete, d’ailleurs, les indigènes ne connaissaient la curruca pinguis. Robert en vint à se demander si réellement cet oiseau existait. À coup sûr il ne soupçonnait pas son père d’avoir voulu le mystifier ; mais de qui M. Gélonneur tenait-il lui-même la certitude que la curruca fût autre chose qu’un être imaginable ? D’un de ses confrères de Genève. Ne serait ce pas ce dernier qui aurait trompé M. Gélonneur ?

Quoi qu’il en soit, cet insuccès jeta un peu d’eau fraîche sur l’enthousiasme de Robert, et quand il rentra à Papeete, s’il était ravi de son excursion autour de l'île, il n’en avait pas moins pris le parti définitif de ne plus s’occuper de curruca pinguis antoniana.