Page:Gautier - Chanson de Roland onzieme edition 1881.djvu/406

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« Tant ad oït e sermuns e essamples,
3980 « Creire voelt Deu, chrestientet demandet.
« Baptiziez la, pur que Deus en ait l’anme. »
Cil li respundent : " Or seit fait par marraines,
« Asez creües e enfinées dames. »
As bainz ad Ais mult sunt granz les cumpaignes :
3985 Là baptizièrent la reïne d’Espaigne,
Truvet li uni le num de Juliane.
Chrestiene est par veire conoissance... Aoi.


FIN DE LA CHANSON

CCCXXI

Quant l’Emperere ad faite sa justise
E esclargiée est la sue grant ire,
3990 En Bramimunde ad chrestientet mise,
Passet li jurz, la noit est aserie,
Li Reis se culchet en sa cambre voltice.
Seinz Gabriel de part Deu li vint dire :
« Carles, sumun les oz de tun emperie,
3995 « Par force iras en la tere de Bire,
« Rei Vivien si succurras en Imphe,

3982. Marraines. L’usage d’avoir plusieurs parrains et marraines a existé dans plusieurs églises, et il a été prohibé par plusieurs Conciles. (Voir la Note de Génin, en son édition du Roland, p. 460.) Il convient d’ajouter qu’Hoffmann propose une leçon, toute différente et rejette le mot marraines. (Voir les Notes pour l’établissement du texte.)

3995 - 3997. Par force iras en la tere de Bire. Les commentateurs n’ont pu déterminer quelle était cette terre de Bire. Hoffmann propose Ebire ?) et nous avions avant lui adopté Libie. d’après la Kaiser Karl Magnus’s kronike. Fr. Michel écrit Ebre et Genin Sirie. = Qu’est-ce encore que cette ville de Nimphe ou Imphe ? La rédaction la plus ancienne de la Karlamagnus Saga manque précisément ici ;