Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/108

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ruisseler l’or sur le sol, ils allumaient des parfums : l’encens et la myrrhe, dont la fumée légère montait en flocons bleuâtres, et Marie, toute rêveuse, penchait la tête en se disant :

— Les bergers sont venus déjà, maintenant voici des rois !

Et, quand les rites furent accomplis, les rois mages se retirèrent et allèrent se reposer.

Ils se remirent en route, le lendemain, pour regagner leurs lointains royaumes d’Orient, en se gardant bien de repasser par Jérusalem ; car ils avaient deviné les sombres projets d’Hérode, et ne voulaient plus le revoir.