Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/142

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duites devant toi, en troupes, comme de belles antilopes que mettent en émoi les premières gouttes de pluie !

« Moavia, il ne peut exister sous le ciel une douleur pareille à la mienne ! »


Sakhr, le plus jeune des fils de Amr, voulut venger la mort de son frère ; il attaqua les Mourrides et en massacra un grand nombre.


« Nous les avons, dès l’aurore, salués mortellement, s’écrie-t-il, et nos lances jusqu’à la hampe étaient engainées de leur sang.

« Mais je veux la réduire aux abois, cette tribu ; nous en tuerons de ces Mourrides, nous en écraserons jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un. »


Pourtant ce fut un jeune cavalier d’une tribu amie, qui tua Hachem, le meurtrier de Moavia. Toumadir reconnaissante lui adressa les vers suivants :


« Je donnerais ma vie, et celle de tous ceux