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Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/8

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Alors, la caravane s’arrêta, tous les hommes se prosternèrent, la face tournée vers l’Orient, et, se répondant les uns aux autres, entonnèrent l’hymne matinal.


« Ô Ra ! Seigneur du rayonnement, brille sur la face d’Osiris !

« Qu’il soit adoré au matin et qu’il se couche le soir ; que son âme sorte avec toi hors de la nuit ; qu’il vogue dans ta barque ; qu’il aborde dans l’arche ; qu’il s’élève dans le ciel !

« Salut à toi, Ra Haremku Khepra ! qui existes par toi-même ! Splendide est ton lever à l’horizon ; les deux mondes s’illuminent de tes rayons ; le diadème du midi et le diadème du nord sont sur ton front.

« Je viens à toi, je suis avec toi pour voir ton disque chaque jour. Je ne suis pas enfermé, je ne suis pas repoussé. Mes membres se renouvellent à l’éclat de tes beautés, car je suis un de tes favoris sur la terre.

« Salut à toi, qui brilles à l’horizon le jour, et