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L’ORIENT.

née par deux génies funèbres, l’un hostile, l’autre favorable, s’inclinait devant Osiris, le grand juge souterrain, assis sur son trône, le pschent en tête, la corne mortuaire au menton, le fouet à la main. Plus loin, ses actions bonnes ou mauvaises, symbolisées par un pot de fleurs et une pierre brute, sont pesées dans des balances. Une longue file de juges à tête de lion, d’épervier, de chacal, attendent dans une pose hiératique le résultat de la pesée pour prononcer leur sentence. Au-dessous de cette peinture se déroulent les prières du rituel funéraire et la confession de la défunte qui ne s’accuse pas de ses fautes, mais dit au contraire celles qu’elle n’a pas commises : je ne me suis rendue coupable ni de meurtre, ni de vol, ni d’adultère… Une autre inscription contient la généalogie de la morte, branche paternelle et branche maternelle. Nous ne transcrirons pas ici cette série de noms bizarres qui aboutissent au nom de Nes-Khons, la femme ou plutôt la dame enfermée dans cette caisse où elle se croyait sûre du repos, en attendant le jour où son