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ÉGYPTE.

ment barbare. Dans l’autre, l’arrivée de l’eau baignant pour la première fois la profonde tranchée du canal, en présence d’un état-major d’autorités et d’ingénieurs.

La compagnie, qui veut faire bien comprendre au public l’importance et la difficulté de ses travaux, non contente des plans en relief, des modèles des machines et des vues photographiques, a, dans la rotonde placée à l’extrémité du bâtiment, fait exécuter un panorama de l’isthme même avec toute l’illusion de la nature et la magie de la perspective. Cette vue panoramique a été peinte par MM. Rubé et Chaperon, sur les dessins de M. Chapon, architecte de la compagnie.

On monte de la salle à la plate-forme abritée d’une tente où doit se tenir le spectateur, par un couloir tenu à dessein obscur, et, quand on en débouche, on est tout d’abord ébloui par l’éclat d’un ciel dont l’azur tourne au blanc, tant la lumière est intense. Vous êtes transporté subitement dans le chaud climat d’Afrique et vous croyez sentir la