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L’ORIENT.

Syout, où la cange s’arrête quelques heures, est le rendez-vous des Djellabs ou marchands d’esclaves, qui viennent du Sennaar et du Darfour, chassant devant eux leurs troupeaux humains. Syout est l’ancienne Lycopolis (la ville des loups). Les débris de ses anciens édifices ont servi aux constructions modernes ; mais la nécropole troglodytique existe toujours ; c’est une série d’excavations et de chambres carrées pratiquées dans le granit pâle de la montagne. Les sculptures de ces syringes découvrent un fait curieux, c’est que le cheval ne fut connu en Égypte qu’après l’invasion des pasteurs, car il ne figure pas dans les représentations militaires entaillées dans les parois. — La danse de l’abeille exécutée à Esné devant notre voyageur, par Koutchouk-Hanem (petite rose), égayé un peu ce que pourrait avoir de trop sévère cette suite de grands aspects, de tombeaux et de temples à demi enterrés. Cette étincelante figure, toute papillotante de sequins et de verroteries, avec sa fraîcheur juvénile et sa grâce voluptueuse, distrait agréa-