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LE NABAB SE FÂCHE
Le cabinet de Dupleix était une salle vaste, haute de plafond, avec de larges fenêtres, mais très sobrement meublée : des fauteuils, une grande table, dominée par une mappemonde ; des livres et des registres sur des rayons, et plusieurs cartes suspendues aux boiseries des murailles.
M. Friel, assis à la table, écrivait rapidement, tandis que la porte, s’ouvrant sans bruit, donnait passage à chaque moment à de nouveaux arrivants. Tous les membres du conseil supérieur, qui n’étaient pas retenus à Madras, entraient successivement ; et les officiers, en tenue de bal, encore essoufflés de la dernière danse, s’avançaient vite, s’essuyant le front avec leur fin mouchoir parfumé.
— Savez-vous quelque chose, Friel ?
Mais le conseiller, sans parler, faisait signe que ce qu’il écrivait était très pressé.
La musique, les bruits de la fête qui continuait,