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XVI

MARCHE INDIENNE

La sombre, majestueuse et nocturne forêt, traversée de rousses lueurs et de fumée ; des éléphants en marche, sous la voûte noire d’une magnifique avenue ; des hommes, à droite et à gauche, qui courent en portant des torches.

On croirait entendre le tintement continu de la pluie, tombant sur les feuilles, mais ce sont d’innombrables pas, tombant en cadence, qui donnent cette illusion. Il y a des cavaliers, des chameaux, des piétons. Toute une armée qui chemine !

Le détachement français a rejoint Chanda-Saïb et ses troupes : on se hâte maintenant, à travers la nuit fraîche, vers le camp de Mouzaffer-Cingh, que l’on compte atteindre dans la matinée.

Bussy est heureux ; on marche sur Arcate, on se rapproche de Bangalore.

C’est le comte d’Auteuil qui commande l’expédition ; de La Touche et Bussy sont sous ses ordres, mais